Le cristal brille plus que le verre
Le cristal contient une proportion plus élevée d’oxyde métalliques que le verre ordinaire. Cette composition spécifique améliore la transparence et l’éclat au cristal en réduisant les imperfections et en augmentant la réfraction de la lumière à travers le matériau.

Le cristal est plus lourd que le verre
Le cristal, à la différence du verre, comporte plus d’oxydes métalliques, ce qui le rend plus dense. Ainsi, à épaisseur équivalente, le cristal est plus lourd que le verre du fait de la présence du plomb dans le premier.

Le son du cristal est plus clair
De par sa composition, le cristal produit un son plus limpide et plus agréable qu’un simple verre. L’objet en verre produira un bruit plus sourd. Le son produit dépend beaucoup de la forme et de l’épaisseur de la matière. Plus elle est fine, plus le son sera cristallin.

Le cristal plus résistant que le verre
L’ajout d’oxides métalliques dans la composition rend le cristal plus résistant et moins cassant que le verre. Cela permet aux maîtres cristalliers de pouvoir tailler des motifs complexes, ce qui n’est pas possible avec du verre simple.

Depuis 1969, l’appellation « cristal » est protégée en Europe par la directive, concernant le rapprochement des législations des États membres, relatives au verre cristal. Pour s’appeler « cristal », le verre doit répondre à différents critères portant sur la concentration d’oxydes métalliques, la densité et l’indice de réfraction. En deçà de ces mesures, il convient de parler de « verre sonore » ou « cristallin ».

Le verre est une substance hors du commun, aux propriétés multiples. Étanche et imperméable aux liquides, à l’alcool en particulier, gaz et bactéries. Inaltérable, imputrescible, il n’a pas d’odeur et ne se déforme pas. De plus, il est robuste et se lave très facilement. Il se compose d’un élément vitrifiant, à savoir la silice, mélangé à des produits « fondants » (carbonate et sulfate de soude) et à des stabilisants (calcaire ou carbonate de chaux). Il s’obtient à une température de fusion de 1 500°C. Cette température est abaissée à 1 400° C, pour ce qui est du cristal, l’adjonction d’oxyde de plomb agissant comme un fondant.

Au XVIIe siècle, Georges Ravenscroft, un verrier anglais, a inventé une formule révolutionnaire en ajoutant de l’oxyde de plomb aux matériaux traditionnellement utilisés dans la fabrication du verre. Cette innovation a conduit à la création du cristal, un matériau transparent et brillant, qui a rapidement gagné en popularité pour sa qualité et sa beauté esthétique. Saint-Louis fut la première verrerie d’Europe continentale à mettre en place la formation du cristal. Aujourd’hui, Baccarat, Daum, Lalique, Saint-Louis sont les quatre plus grandes cristalleries françaises.

Plus de 300 ! Peu de lustres de ce gabarit ont été produits dans le monde. Seules les grandes cristalleries françaises ont la capacité et le savoir-faire nécessaires pour réaliser un tel exploit artistique et industriel.

Pour obtenir un cristal rouge, l’or est introduit sous forme de sel avec lequel on obtient une solution. Celle-ci est ensuite mélangée aux poudres. Pour le bleu, on utilise de l’oxyde de cuivre, ou l’oxyde de cobalt, pour une teinte plus soutenue. La couleur verte est obtenue avec de l’oxyde de chrome (et de l’oxyde de cuivre) tandis que le noir correspond à un mélange d’oxydes de nickel, de manganèse, de cobalt, de chrome et de nitrate d’argent.

Plus de 8 ! 85 % des flacons de parfums de luxe sont fabriqués dans les verreries de la vallée de la Bresle, la Glass vallée, aux confins de la Normandie et de la Picardie. Un des plus grands acteurs du secteur fabrique 3 flacons sur 10 produits dans le monde entier.

La Sainte-Chapelle abrite 1113 vitraux ! Ancienne demeure des rois, c’est au roi Louis IX l’on doit cette magnifique chapelle construite entre 1242 et 1248.

La Rochère est la plus ancienne verrerie artisanale de France. Fondée en 1475, par Simon de Thysac à Passavant-la-Rochère, elle est aussi la plus ancienne verrerie d’art traditionnelle toujours en activité en Europe. Aujourd’hui à la pointe de la technologie, ses maîtres-verriers perpétuent toujours les savoir-faire millénaires transmis depuis sa création. Elle accueille près de 70.000 visiteurs par an.

C’est à Eloi Monod, fondateur de la Verrerie de Biot que l’on doit cette invention. En 1956, Eloi Monod fait un défaut dans une de ses créations : une bulle dans le verre. Le verre bullé devient par la suite la spécialité de la Verrerie de Biot. Le verre bullé s’obtient en saupoudrant du bicarbonate de soude sur la matière en fusion qui, au contact du verre chaud, se décompose en gaz carbonique et forme les bulles.

L’assemblée générale de l’ONU a adopté le 18 mai 2021 une résolution proclamant 2022 « Année internationale du Verre ». Cette résolution a permis de valoriser tous les métiers autour du verre et les nombreux savoir-faire associés à ce matériau et de rappeler que le verre est un matériau de premier plan pour le développement durable. Grâce à sa polyvalence et à ses capacités techniques inégalées, le verre, sous ses nombreuses formes, a favorisé d’innombrables avancées culturelles et scientifiques.